Lundi 14 janvier 2013 – 452 km en 7 H 15 ; 16 ° à 20 °
Nous quittons Marrakech direction Agadir par l’autoroute puis la RN1 direction plein sud. Des km, des km, à part ça rien de spécial sur la route. La nationale traverse des déserts de sable et de pierres en longeant la côte, le paysage est toujours le même. C’est monotone et en même temps cela ne l’est pas ! Le « nulle part » rendrait philosophe ?
Arrêt pour la nuit à Guelmim, sur le parking d’une station service. Il faut dire que sur la route cela devient difficile, les accès aux abords sont des fois compliqués et pas toujours possible. Et en ville, à part la route principale, il n’y a pas grand chose. Donc on fait au plus simple.

Mardi 15 janvier 2013 – 480 km en 8 H ; 16 ° à 22 °
Après une nuit un peu bruyante mais malgré tout reposante, un petit déj et une toilette rapide, on reprend la route de la côte par Tan Tan, Tarfaya puis direction Laâyoune. Après Tan Tan on s’arrête déjeuner au bord d’une falaise avec vue sur l’océan déchainé. Au passage, on s’arrête vers Sidi Akheffi où il y a d’énormes marais salants. On continue toujours direction Laâyoune. Le plein est fait à 6 dirrhams le litre (environ 55 centimes). On remplit tout !
Nous nous arrêtons pour la nuit après avoir pris une piste menant vers la côte, piste utilisée par les pêcheurs, nombreux dans le secteur, qui permettent de rejoindre leurs « cabanes » ou tentes le plus souvent.
Une nuit au calme et loin de tout.

PS : à l’entrée de Laâyoune, contrôle de police, on donne des fiches de renseignements (quelle bonne idée d’en avoir imprimée en avance), à la sortie de la ville re-contrôle et après 500 mètres, un radar : Patrick s’est fait flashé, il fallait que ça arrive ! Le policier lui dit qu’il courre ! Mais il était sympa et laisse tomber. Je contrôle avec Touratech , il était à 74 km/heure et la limite était de 60. Sans appel !












Mercredi 16 janvier 2013 345 km en 12 H 00 ; 24° à 28°
Après une nuit un peu bruyante (des cargos en attente au large pour pouvoir rentrer au port de Laâyoune qui est à 10 km) nous nous levons comme tous les jours vers 8 heures (-1 H par rapport à la France) Objectif du jour Dakhla.
Les contrôles de police, gendarmerie ou douane sont de plus en plus fréquents, surtout depuis que nous sommes dans le Sahara occidental. D’où l’intérêt de préparer des fiches de renseignement pré-remplies. Seulement, maintenant il faut également y ajouter le date d’entrée, le numéro de police et la destination.
Comme le jour précédent, nous nous arrêtons sur la falaise au bord de l’océan pour déjeuner.
Nous avons repris la route depuis 1 H/1 H 30 quand soudain le CC se met à tanguer, à vibrer et à faire du bruit, un pneu à éclater !!! On arrive à se mettre sur le bas côté (sable et pierre) et nous voilà partis pour changer notre premier pneu… Entre le recherche du matériel, le écrous qui ne veulent pas s’ouvrir et j’en passe… au bout de 2 heures nous voilà repartis.
Au bout de 10 km, on s’arrête pour voir si tout va bien… le pneu est bouillant (mais pourquoi ??) on continue encore 10 km, toujours bouillant. Et ainsi de suite, rouler, s’arrêter, contrôler. Mais on avance, doucement mais sûrement. On le gonfle à 4.1 et du coup cela va mieux.
La nuit n’étant pas loin, on cherche un endroit où s’arrêter. On prend une petit piste et on se cache derrière de grandes dunes, loin de la route. Ce sera parfait.
Pour se changer les idées, on va se promener vers la mer mais elle est un peu plus loin qu’il nous semblait. Nous avions pris une lampe de poche mais en retournant vers la voiture on se dit qu’il faudrait laisser une lumière allumée pour repérer la voiture de loin. Mais elle est blanche et on la voit encore bien.
On en oublierait les petits soucis de santé à Patrick. Il va mieux, ça dégonfle, il a juste mal à la gorge. Mais à Boujdour, sur la route, on a acheté des citrons (1 Dh le citron !) et un presse fruits.
On est vraiment au sud, au milieu de nulle part, les gens sont de plus en plus pauvres, les femmes de plus en plus voilées, si pas cachées sous des nikabs, mais ils sont serviables malgré un français de moins en moins parlé et de plus en plus difficile à comprendre.



