13. Passage éclair au Mali

Mardi 5 février 2013  335 km en 8H ; 25° à 36°

Direction le Mali. Après 100 km d’une route bitumée avec quelques « défauts », nous arrivons à la frontière malienne

entre Saraya et Kénébia.
La sortie du Sénégal est assez rapide, police, douane, gendarmerie, on commence à savoir. Puis on recommence côté malien.

Le premier contact est juste là pour nous dire qu’après ils nous escortent jusqu’à Kéniéba ! On verra la suite. On se rend donc à la police (une cabane avec une table, deux chaises, la moustiquaire d’une tente en guise de lit et le tapis de prière. Ils sont 10 mais un seul travaille, les autres surveillent ! Tampons sur nos passeports, inscription des un cahier puis direction gendarmerie on ils contrôlent à nouveau, inscrivent dans un cahier.

Mais aujourd’hui, bizarre, la douane n’est pas en deuxième. En effet, il faut se rendre à Kéniéba (15 km) les bureaux de la douane sont là-bas.

La ville étant moyenne et bien sûr sans panneaux, nous demandons notre chemin. Heureusement, car la douane se trouve au milieu de la ville. ILs nous font un passe-avant, le CDP n’étant pas accepté au Mali et nous escorte (avec la voiture du chef douanier, un Audi Q7 d’un blanc immaculé alors que les rues sont en latérite rouge!) à la gendarmerie (encore) où ils doivent nous donner « des consignes de sécurité ».

Ils examinent les papiers pendant que je regarde les infos de France 24 dans la salle de garde, mais les consignes de sécurité on les attend encore. Mais ils sont vraiment sympas et adorent plaisanter, alors ça passe.

après ça, il faut encore aller faire contresigner le passe-avant par la police. On va le faire mais en se posant la question de son utilité.

Maintenant, il faut ressortir de la ville dans laquelle on a tourné en rond, sans trop savoir où on allait mais heureusement la vue des falaises nous guide et on y arrive

Le paysage a changé, c’est plus « vallonné », il y a les falaises, on voit des champs de coton et surtout des orpailleurs (c’était déjà le cas à la fin du Sénégal), les gens se déplacent surtout en vélo ou en mobylette.

Après 100/150 km, on prend une piste et après quelques centaines de mètres on trouve un coin sympa pour bivouaquer. Mais ce soir, on se met dans le sens du départ, le coin étant assez habité. Mais à part quelques mobs on a juste entendu des avions pendant la nuit. Des militaires sûrement.

Mercredi 6 février 2013   270 km en 6H30 ; 24° à 36°

Direction Bamako. La route est toujours la même et nous roulons à une moyenne de 75 km/heure comme ça Patrick peut aussi profiter du paysage.

Pendant ce temps, j’étudie un peu plus le guide du Routard pour trouver un logement pour cette nuit. A Bamako impossible de bivouaquer.

Mon choix se porte sur l’Hôtel Le Rabelais, qui ne doit pas être trop compliqué à trouver et qui dispose d’un bon restau. Ce soir, c’est le luxe, une chambre d’hôtel et un bon repas. Et une piscine… cool.

Nous arrivons vers 14 h à l’entrée de la ville, quelle circulation, des camions, des voitures mais surtout des mobylettes, qui doublent n’importe comment, qui roulent vite, il faut vraiment être concentré. Et moi je suis concentrée sur ma carte, pour essayer de nous amener dans le droit chemin…

Au bout d’une heure, sachant être dans le bon quartier, on demande à un policier qui nous précise où aller.

Mais avant cela, Patrick a malencontreusement pris une rue en sens unique et manque de bol, il y avait 3 flics

à l’arrivée. Du pain béni pour eux. On a eu droit au gros coup de sifflet, ils se marraient à l’avance.

Mais tout cela se fait dans la bonne humeur, sans stress ni agressivité. Et, en tant que français, on a eu le droit

de choisir le montant de notre amende (officieuse, il ne voulait pas se faire emprisonner parce qu’il a mis un PV à des français). Mais voilà on assume nos bêtises.

ON trouve enfin l’hôtel, on pique une tête (il fait 38 °) et un peu de repos avant un bon repas.

On est à Bamako, il y a une semaine on pensait ne jamais y aller !

L’ambiance a l’air d’être la même que dans les autres grandes villes que nous avons traversé, peut-être plus sympa mais nous n’avons pas pu tester. En tant que français nous n’avons pas le droit de sortir le soir et, de toute façon, normalement nous n’aurions même pas dû rentrer dans le pays.
En tout cas pas sans se déclarer auprès de l’ambassadeur de France et de s’inscrire sur Ariane. ce que j’ai tenté de faire à Kédougou mais je n’ai jamais eu en retour le mail pour activer mon compte.

Donc nous étions à Bamako incognito et c’était pas plus mal. 

Bamako
Bamako

Jeudi 7 février 2013

Nous quittons Bamako vers 7 h 30 parce qu’il faut sortir de la ville et que l’étape d’aujourd’hui sera longue. Nous voulons rejoindre le Burkina Faso ce soir.
Dommage, le Mali est vraiment un pays auquel nous aurions voulu consacrer plus de temps mais ce sera pour une autre fois, j’espère.